Les problèmes thérapeutiques du sida

18/02/2022   Sexualité   2175   Med.tn

Les problèmes thérapeutiques du sida

Les problèmes thérapeutiques du sida

Le traitement des infections opportunistes ne peut être que transitoire. Le traitement curatif du sida passe par la neutralisation du V.I.H.et le rétablissement de l'immunité cellulaie.

Pour de nombreuses infections bactériennes ou parasitaires opportunistes, il existe des médicaments doit être considéré comme un renfort permettant au système immunitaire, momentanément débordé, de « regrouper ses troupes ». Ce système est justement profondément altéré dans le sida et les antibiotiques y sont, à la longue, voués à l'échec. Les infections opportunistes résistent ou récidivent et finissent par être fatales au malade.

Les traitements des infections opportunistes virales sont souvent longs et mal tolérés. De plus, à leur arrêt, l'infection récidive fréquemment. Quant au traitement de l'infection par le V.I.H. lui-même, il n'est pas connu. Deux stratégies sont possibles. Presque tous les antiviraux qui ont été testés à ce jour inhibent la croissance du virus en laboratoire mais ne le détruisent pas. Ils ont tous une toxicité plus ou moins marquée pour l'homme.

C’est l'azidothymidine, ou AZT, qui semble le plus actif. Le développement d'antiviraux plus efficaces et moins toxiques reste indispensable. Mais toutes les tentatives pour « renforcer » l’immunité défaillante du malade se sont jusqu'à présent soldées par des échecs. Pour qu'un vaccin puisse protéger de l'infection par le V.I.H., il est nécessaire que l'antigène viral principal puisse être identifié. Or, la capacité à muter rapidement et l'absence d'homologie entre divers isolats de virus sont deux des nombreuses difficultés qui font obstacle à une telle entreprise.

En attendant la découverte d'un traitement curatif, il est indispensable que l'accent soit mis sur les mesures préventives. Il est conseillé aux personnes infectées de changer leurs habitudes sexuelles, notamment par la réduction du nombre des partenaires et l'utilisation de préservatifs. Les mêmes mesures sont bien entendu à suggérer aux personnes non infectées. Dans les banques de sang, depuis quelques années, en France, tous les produits sont systématiquement testés pour le V.I.H.1 et le V.I.H.2.

Les malades du sida restent, en l'absence de traitement efficace, en danger de mort. De plus, il n'y a aucun moyen de prédire ce que deviendront les individus séropositifs, encore plus nombreux. L'anxiété, voire la peur engendrée par ces inconnues, la frustration née des échecs thérapeutiques se traduisent pour les malades par d'importantes répercussions psychologiques.

Il est de la responsabilité de la communauté scientifique et des pouvoirs publics que l'information livrée au public, sans être abusivement rassurante, soit objective, simple et directe. Ainsi évitera-t-on l'intolérance anti homosexuelle et anti-sida observée dans certaines villes américaines et la peur irrationnelle qui pourraient imprégner les actes de la vie quotidienne. Sur le plan économique, le surcroît de dépenses occasionné par les seuls soins délivrés aux malades du sida se chiffre annuellement en milliards de francs (en 1990).

Pour le futur, il est important d'établir quelles sont les implications de la séropositivité isolée V.I.H., d'évaluer avec précision la nature du défaut immunitaire et de mettre au point des thérapeutiques.


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