Tout savoir sur le tabac chauffé : La nouvelle alternative contre le tabagisme

21/12/2018   Santé générale   5430   Med.tn

Tout savoir sur le tabac chauffé : La nouvelle alternative contre le tabagisme

La consommation de tabac demeure aujourd’hui l’un des risques majeurs pour la santé et fût à l’origine de plus d’un décès sur dix en 2015. En conséquence, la lutte antitabac a été renforcée par de multiples mesures ces dernières années, en partie motivées par la mise en œuvre de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (FCTC). Toutefois, et malgré les efforts employés pour réduire la prévalence du tabagisme dans le monde,   l’OMS estime qu’il y aura toujours plus d’un milliard de fumeurs dans la planète les 10 prochaines années.

Par ailleurs, une liste croissante de plus de 25 études, dont celle récemment publiée dans la revue scientifique « Archives of Toxicology », révèlent que les produits de Tabac Chauffé récemment développés semblent contenir beaucoup moins de quantités moyennes de composants nocifs et potentiellement nocifs par rapport aux cigarettes

De plus en plus d’organismes gouvernementaux et de santé publique reconnaissent que ces produits sans fumée peuvent jouer un rôle complémentaire aux stratégies actuellement mises en place pour la réduction des méfaits liés à la cigarette (prévention et sevrage) ; l’idée étant que les fumeurs adultes qui n’arrivent pas à arrêter de fumer puissent passer à de telles meilleures alternatives.

La raison pour laquelle ces alternatives seraient meilleures réside dans le fait qu’elles délivrent la nicotine et les arômes recherchés et offrent aux fumeurs un rituel proche de celui des cigarettes mais qu’en même temps elles ne brûlent pas le tabac.

La fumée de cigarette comprend plus de 6’000 composés. Parmi ces substances, environ 100 ont été répertoriés par différentes agences (FDA, Health Canada, ISO, IARC) comme étant nocives ou potentiellement nocives et associés à différentes maladies liés à la fumée de cigarette (maladies cardiovasculaires, cancer du poumon, bronchopneumopathie chronique obstructive).

Un consensus global auprès de la communauté scientifique confirme que la cause principale des méfaits du tabagisme est la présence de grandes quantités de substances chimiques produites lors de la combustion de la cigarette. Les fumeurs sont donc exposés à de grandes quantités d’éléments toxiques.

La formation de ces substances chimiques peut donc être drastiquement réduite à travers de nouvelles technologies permettant notamment de chauffer le tabac au lieu de le brûler.

L’un de ces produits de tabac chauffé, commercialisé sous le nom de « IQOS », a été développé dans le cadre d’un programme scientifique robuste de la multinationale Philip Morris International. La société a mené près de 30 études cliniques et non cliniques sur le produit, de l'analyse chimique de la composition de la vapeur produite à une étude clinique de 6 mois, toutes montrant des résultats très prometteurs démontrant que la quantité de produits chimiques nocifs par rapport à une cigarette est réduit de plus de 90% en moyenne.

Un certain nombre d'instituts de recherche indépendants et de gouvernements ont commencé à publier des recherches sur ces nouveaux produits.

L’une de ces études est notamment celle  réalisée par l’Institut Fédéral Allemand pour la Gestion des Risques (BfR), dans laquelle des méthodes basées sur des normes internationalement reconnues ont été appliquées pour étudier les émissions d’un nouveau produit de tabac chauffé récemment commercialisé dans plus de 40 pays dans le monde.

Dans cette étude, les quantités mesurées sur des composants comme formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine et crotonaldéhyde étaient considérablement réduites de 80 à 96% par rapport à la fumée de cigarette. En outre, les émissions des composés volatiles et semi-volatiles ont été réduites de 97 à 99% par rapport à la cigarette.  L’organisme a conclu que ses résultats sont en ligne avec ceux du fabricant.

Les réductions significatives des substances toxiques sélectionnées et mesurées par l’institut « sont susceptibles de réduire l'exposition aux substances toxiques ». L’étude stipule également que de plus amples recherches sont nécessaires pour évaluer l’ampleur de la réduction de l'exposition, mais que les réductions effectivement mesurées mènent à la notion de risques supposément réduits pour la santé.

BfR a également indiqué que ses résultats présentent une multitude de cohérences avec celles d’autres études récemment menées, telles que Li et al. Farsalinos, et al.,Bekki et al.,the US FDA’s Tobacco Laboratory

En total, il subsiste actuellement 25 études indépendantes sur IQOS dont la majorité est en ligne avec les conclusions de PMI.

Références:

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  • Caputi TL (2016) Industry watch: heat-not-burn tobacco products are about to reach their boiling point. Tob Control 26(5):609–610.
  • Fowles J, Dybing E (2003) Application of toxicological risk assessment principles to the chemical constituents of cigarette smoke. Tob Control 12(4):424–430.  
  • Hoffmann D, Hoffmann I, El-Bayoumy K (2001) The less harmful cigarette: A controversial issue. A tribute to Ernst L. Wynder. Chem Res Toxicol 14(7):767–790
  • Henkler F, Luch A (2015) Alternativen zu Zigaretten und herkömmlichen Tabakerzeugnissen—Ein kurzer historischer und aktueller Überblick. Rundschau für Fleischhygiene Lebensmittelüberwachung 67(1):39–41
  • Inoue-Choi M, Hartge P, Liao LM, Caporaso N, Freedman ND (2018) Association between long-term low-intensity cigarette smoking and incidence of smoking-related cancer in the national institutes of health-AARP cohort. Int J Cancer 142(2):271–280. 
  • Law MR, Morris JK, Watt HC, Wald NJ (1997) The dose-response relationship between cigarette consumption, biochemical markers and risk of lung cancer. Br J Cancer 75(11):1690–1693
  • Muramatsu M (2005) An approach to modeling a burning cigarette. Beitr Tabakforschung/Int Contrib Tob Res 21(5):286–293. 
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