Les méthodes Contraceptives

14/02/2022   Sexualité   2174   Med.tn

Les méthodes Contraceptives

Les méthodes Contraceptives

Ce sont tous des procèdes visant à éviter la survenue d’une grossesse. Il existe donc plusieurs moyens théoriques :

  • Empêcher l’hypophyse de sécréter les gonadostimulines nécessaires pour la maturation d’un ovule et le déclenchement de l’ovulation . C’est ce que réalisent les pilules actuelles
  • Emécher la rencontre spermatozoïde ovule par des procédés mécaniques (diaphragme, cape cervicale, préservatifs masculins), par des procédés chimiques (produits spermicides), ou encore par le retrait ou les méthodes d'abstinence périodique
  • Empêcher la nidation de l'œuf : stérilet, ou traitements hormonaux après un rapport, réalisant la « pilule du lendemain »

1) Le coït interrompu

Consiste à retirer le pénis du vagin avant l'éjaculation, celle-ci ayant alors lieu à l'extérieur (et de préférence à distance de la vulve : les spermatozoïdes sont en effet capables dans certains cas de pénétrer dans le vagin et d'atteindre la glaire cervicale).

Cette méthode exige un contrôle de soi particulièrement strict :

  • Une éjaculation à la vulve peut être fécondante
  • L'expulsion de spermatozoïdes dans l'urètre masculin avant l'éjaculation est parfois possible, de même que leur persistance en cas de rapports répétés

Cette méthode, d'autre part, souvent responsable d'un sentiment de frustration chez les deux partenaires, est difficilement compatible avec un épanouissement sexuel. Pourtant de nombreux couples s'en satisfont depuis des années, et il n'y a aucune raison dans ce cas d'essayer d'obtenir un changement... à moins d'échec.

Le coït reservatus

Signe de « maitrise sexuelle » pour les promoteurs de cette méthode, permet au couple l'union charnelle sans orgasme. Le retrait a lieu sans éjaculation. Cette méthode exclut l'eupareunie et n'est pas sans danger.

Le coït obstructeurs

Méthode dangereuse consistant à « serrer la base de la verge, penser à autre chose, et retenir sa respiration » risque d'aboutir à une éjaculation dans la vessie, cause secondaire de stérilité.

2) Les méthodes d'abstinence périodique

Périodique reposaient sur un hasardeux calcul de probabilités et sur le fait, au demeurant exact, que la femme n'est fécondable que quelques jours par mois.

La méthode Ogino, basée sur la constatation que l'ovulation survient entre le seizième et le douzième jour précédant les règles, consistait à soustraire dix-huit du nombre de jours du cycle le plus court d'une femme pour obtenir le premier jour de fertilité, et à soustraire onze du nombre de jours du cycle le plus long pour obtenir le dernier jour de fertilité.

3) La méthode dite des températures

Elle repose sur la possibilité de déterminer par la courbe de température matinale la date de l'ovulation, celle-ci survenant au moment du point le plus bas avant la montée thermique contemporaine de la formation du corps jaune.

Les causes d'erreurs dans l'établissement de la courbe thermique sont multiples. D'autre part, si la courbe thermique est relativement fixe pour une même femme (à condition qu'elle soit réglée régulièrement), des variations importantes sont observées d'une femme à une autre. La détermination des périodes fertiles et infertiles doit être expliquée par le médecin.

La période dite de sécurité débute en moyenne à partir du deuxième ou mieux du troisième jour de plateau thermique confirmé. Elle cesse à l'arrivée des règles. Rappelons en effet qu'il ne peut survenir qu'une seule ovulation par cycle, et que par conséquent la femme n'est plus fertile deux à trois jours après l'ovulation puisque la durée de survie de l'ovule est estimée à trente-six heures environ. L'inconvénient majeur de cette méthode réside dans le fait que la période pendant laquelle les rapports sont possibles n'est que de huit à dix jours par cycle.

Efficacité

lorsque cette méthode est seule utilisée, l'efficacité est quasi absolue si on respecte la période de sécurité ainsi définie. Mais un certain nombre d'objections peuvent être émises :

  • Dans 15 % des cas cette méthode est inapplicable, la courbe thermique étant ininterprétable
  • Les femmes se plaignent de « l'obsession » du thermomètre ou de l'inélégance du procédé...
  • Les rapports sont limités à une très courte période dans chaque cycle. Cette méthode conviendrait donc mieux à certains couples déjà anciens dont la libido est diminuée
  • Elle est inapplicable en cas de cycles irréguliers, chez les femmes travaillant la nuit, ou se levant pour soigner un bébé
  • Quand elle est possible, son aspect « naturel » convient aux couples motivés par leurs convictions religieuses

Une méthode mixte

Associant la méthode Ogino à celle des températures, permet les rapports en phase prémenstruelle (après le décalage thermique) mais aussi en phase post-menstruelle (avant l'ovulation), souvent jusqu'au huitième ou dixième jour du cycle. Le taux d'échec de la méthode mixte est de 12% environ.

4) Les préservatifs masculins

Ils furent préconisés d'abord comme moyen de protection contre les maladies vénériennes. Les préservatifs actuellement utilisables sont en latex très fin mais très résistant. Ils sont vendus préalablement lubrifiés ou non, et doivent être placés sur une verge en érection.

Les causes d'échec les plus fréquentes sont :

  • L’utilisation irrégulière
  • La détumescence de la verge dans le vagin, exposant à un reflux du sperme par la base du préservatif
  • Les déchirures qui sont actuellement exceptionnelles

L'acceptabilité est variable : les préservatifs sont encore souvent considérés comme un objet honteux, et beaucoup d'hommes éprouvent des difficultés à les demander dans les pharmacies.

5) La douche vaginale

Nous ne citons cette méthode que pour mettre en garde ses éventuelles utilisatrices. Son taux d'échec est de l'ordre de 40%.

6) Les spermicides locaux

Ce sont des produits capables, dans les conditions d'utilisation, d'assurer la mort rapide ou l'immobilisation irréversible des spermatozoïdes.

Présents sous forme de crème, ovules, mousse, gelée, ils constituent en principe un obstacle physique ou chimique au passage des spermatozoïdes, s'ils ont été placés au fond du vagin dix à vingt minutes avant un rapport.

Le taux d'échec

Est de l'ordre de 5 %, grâce à l'apparition de produits récents plus efficaces que les anciens.

L'innocuité est totale

les incidents d'intolérance d'origine allergique sont aussi imprévisibles qu'exceptionnels.

Rappelons que les spermatozoïdes qui pourraient pénétrer dans la cavité utérine ne sont en principe pas altérés par les spermicides actuellement employés. Si une grossesse survient, elle n'a pas plus de chance d'être anormale qu'une grossesse spontanée.

7) Les obturateurs féminins

Ils ont pour but d'empêcher les spermatozoïdes d'atteindre le col utérin, en constituant au fond du vagin un obstacle mécanique. Cette méthode est en réalité mixte, physico-chimique, puisque l'adjonction d'un produit spermicide est indispensable si l'on veut obtenir de bons résultats.

Les systèmes d'obturation permanente : cape cervicale à clapet pour laisser s'écouler le sang menstruel, ou obturateur en forme de clou dont l'extrémité pointue pénètre dans le canal cervical, ont été abandonnés car trop irritants pour le col.

Les obturateurs modernes sont temporaires et doivent être mis en place avant les rapports et retirés huit heures après.

Les diaphragmes

Sont les obturateurs féminins les plus utilisés. En forme de calotte hémisphérique, ils comprennent un centre en caoutchouc et un bord circulaire constitué de ressorts ou de lames métalliques souples permettant à l'appareil de se déformer temporairement lors de sa mise en place.

Le médecin doit, par un examen gynécologique déterminer la dimension du diaphragme à utiliser. Ensuite il devra apprendre à la femme à mettre l'appareil en place de telle façon que ce dernier coiffe le col utérin en prenant appui sur la face postérieure de la symphyse pubienne en avant, et au fond du cul-de-sac postérieur du vagin en arrière.

C'est souvent à l'occasion de cet apprentissage qu'apparaît un refus inconscient de la méthode, certaines femmes étant tout à fait incapables de placer elles-mêmes l'appareil, car cette opération demande une certaine prise de conscience de son corps.

Le diaphragme doit toujours être associé à une crème ou à une gelée spermicide.


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