La réduction des risques et des dommages causés chez les fumeurs

03/08/2018   Santé générale   3999   Med.tn

La réduction des risques et des dommages causés chez les fumeurs


Si la période estivale est connue pour être celle de tous les excès, le principe de réduction des risques y est fortement corrélé et apparait comme ayant une application très répandue et largement adoptée par les institutions pour prévenir des risques incombant aux individus. Les politiques de réduction des risques telles que l’obligation du port de la ceinture de sécurité, l’incitation à la prévention de la consommation d’alcool, sont aujourd’hui connues de tous, néanmoins la notion de réduction des risques reste nouvelle dans un domaine qui touche pourtant à une grande partie de la population : Le tabac

Si les politiques de réduction des risques n'ont pas été largement utilisées dans la lutte antitabac, où celles-ci ont jusqu'ici essentiellement visé à promouvoir l'arrêt complet de l'usage du tabac et de la nicotine, la réduction des risques se présente aujourd’hui comme une alternative qui se propage progressivement.

Chaque année plus de 10 millions de fumeurs sont exposés à la fatalité

En effet, si les politiques antitabac ont réussi à faire baisser le pourcentage de fumeurs chez les adultes de 45% à 20%, ces mêmes 20% représentent plus de 10 Millions de fumeurs qui sont exposés à des risques permanent à une mort prématurée et des maladies cardiovasculaires. Aujourd’hui, plusieurs études exposent l’intérêt que présentent les alternatives au Tabac pour les personnes subissant une véritable addiction. Le rapport publié par le département de la santé publique britannique en 2014 répertorie parmi les alternatives de réduction des risques

- la réduction des cigarettes consommées,


- l’utilisation des nouvelles formes de cigarettes,


- le recours au tabac sans fumée,


- les thérapies de remplacement de la nicotine


- la cigarette électronique.


De nouvelles opportunités avec des alternatives comportant moins de risques

Une étude établie par le Royal College of Physicians of London publiée en Avril 2016 a d’ailleurs rapporté que pour tous les risques potentiels impliqués, les alternatives au Tabac présentent un énorme potentiel pour prévenir la mort et les invalidités liées au tabagisme, et pour accélérer les progrès vers une société sans fumée.  Considérant le tabagisme parmi les comportements addictifs, il devient aujourd’hui urgent et primordial de prendre en considération les alternatives permettant de réduire les risques pour les tabagiques.

De la nicotine sans la fumée du tabac brulée :

Un des points les plus important à noter est que l’étude publiée par le Royal College of London a constaté que les alternatives qui permettent de fournir de la nicotine aux fumeurs sans les composants nocifs de la fumée du tabac peut empêcher la plupart des dommages causés par le tabagisme. Ceci peut entre-autres être possible par le biais du tabac chauffé et non brulé de plus en plus commercialisé dans certains pays ou encore du Snus une alternative largement adoptée en Suède et dans les pays scandinaves en général.

Le rapport de l’étude expose aussi que la thérapie de remplacement de la nicotine (TRN) est la méthode la plus efficace pour aider les gens à arrêter de fumer lorsqu'ils sont utilisés avec l'apport et le soutien des professionnels de la santé, mais beaucoup moins lorsqu'ils sont utilisés seuls.

Quant à la cigarette électronique, l’étude britannique rapporte que ce produit se révèle beaucoup plus populaire que les thérapies de remplacement de la nicotine en tant que produit de substitution pour la cigarette. Les cigarettes électroniques semblent être efficaces lorsqu'elles sont utilisées par les fumeurs pour aider à cesser de fumer et il apparait que le risque pour la santé découlant de l'inhalation de vapeurs à long terme des cigarettes électroniques disponibles aujourd'hui ne devrait pas dépasser 5% des dommages causés par la cigarette. D’ailleurs les développements technologiques et l'amélioration des normes de production pourraient réduire encore plus le risque à long terme.  


L’évidence de l’efficacité de l’approche de la réduction des risques


Afin de démontrer l’importance d’encourager la promotion des politiques de réduction des risques l’étude publiée en avril 2016 par le département de la santé britannique cite l’exemple Suedois et Novégien où le Snus (équivalent de la naffa, qui représente le tabac à chiquer) a été largement adopté par les populations où on constate par exemple en suède une baisse du tabagisme de 30% dans les années 1980 à 13% actuellement et où les deux pays témoignent de très faibles taux de mortalité liés au cancer des poumons et qui sont jusqu’à ce jour en baisse permanente.


Aujourd’hui plusieurs études scientifiques appuient l’importance de promouvoir l’existence d'autres produits à base de nicotine autres que la cigarette aussi largement que possible pour pallier aux effets néfaste du fléau du tabagisme.


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