Donner la vie après la survie : le miracle de la préservation de la fertilité 

02/05/2018   Sexualité   961   Clinique la Rose


Donner la vie après la survie : le miracle de la préservation de la fertilité 

Les découvertes et le progrès scientifiques permettent le changement des formules ou de la composition de certains médicaments afin de limiter leurs effets secondaires sur le patient. Ceci est vrai pour les traitements prescrits aux personnes atteintes de cancer. Même si les patients ressentent moins de fatigue, ont moins de nausées ou de vomissements altérant leur état général, ces traitements qui sont destinés à détruire les cellules cancéreuses, touchent particulièrement les gamètes masculins et féminins (spermatozoïdes et ovules) et les tissus dans lesquels ils sont fabriqués (testicule ou ovaire) d’une manière partielle ou totale. 

 La dégradation de la qualité ou du nombre de gamètes pourrait mettre fin à l’espoir des malades d’avoir des enfants après guérison. Les scientifiques ont de ce fait pensé à la préservation de la fertilité.

Qu’est-ce que la préservation de la fertilité ? Quelles sont les techniques utilisées à cet effet ?

Qu’est-ce que la préservation de la fertilité ?

La préservation de la fertilité, peut aussi bien être réalisée chez l’homme que chez la femme. Il s’agit en fait, de la congélation des gamètes ou du tissu dans lequel ils sont formés.

Préservation de la fertilité féminine :

Plusieurs techniques peuvent être utilisées. Elles sont discutées par l’équipe médicale, au cas par cas. En effet, l’âge de la patiente, l’état de sa réserve ovarienne, la toxicité ovarienne des traitements qu’elle va recevoir dans le cadre de sa maladie,  le fait qu’elle soit en couple ou célibataire, l’urgence pour débuter le traitement de sa maladie, etc.. sont des paramètres à prendre en compte pour le choix de la technique la plus adéquate.

Les techniques sont les suivantes :

  • La conservation d’ovocytes qui se fait suite à une stimulation hormonale dans le but d’obtenir plusieurs ovocytes (une dizaine en moyenne). Ceux-ci sont prélevés à partir des ovaires, par ponction, sous anesthésie locale ou générale puis conservés dans de l’azote liquide. Il faut noter que cette technique ne peut être réalisée que si la patiente et le corps médical dispose d’un peu de temps avant le passage au traitement de la maladie ( un mois au moins). Elle n’est donc pas possible si le traitement anticancéreux doit être commencé en urgence.


  • La cryoconservation ovocytaire ou conservation d’un fragment du tissu ovarien. On y a recours lorsque le traitement anticancéreux peut s’avérer très toxique pour l’ovaire et donc la fertilité. Le fragment prélevé est conservé dans l’azote liquide et est réimplanté après guérison dans l’espoir de retrouver une activité ovarienne normale et d’avoir des grossesses naturelles ou médicalement assistées. Dans le cas où il y a risque de réintroduire des cellules cancéreuses (présentes dans le fragment ovarien) dans l’organisme, une technique plus poussée est réalisée : le prélèvement à partir du fragment de follicules primordiaux qui sont à l’origine des ovocytes (précurseurs d’ovocytes) ou d’ovocytes matures après une culture in vitro.
  • La conservation d’embryons qui ne peut être faite que si la femme est en couple, est évidemment en âge de procréer et a avec son conjoint des projets de parentalité. La fécondation est réalisée in vitro suite au prélèvement d’ovocytes de Madame (après stimulation hormonale) et du sperme de Monsieur. Les embryons sont ainsi conservés pour être décongelés et transférés ou réimplantés dans l’utérus ultérieurement.

 

Préservation de la fertilité masculine :

 

  • Conservation du sperme : Elle est faite suite à l’auto masturbation du patient ou par prélèvement direct dans le testicule de spermatozoïdes si l’état du patient  ne lui permet pas la masturbation. Le patient peut être amené à réaliser plusieurs prélèvements pour augmenter les chances d’avoir un bon nombre de spermatozoïdes et/ou de meilleure qualité. Les gamètes sont conservés dans l’azote liquide jusqu’à décongélation et réutilisation soit pour une insémination artificielle ou pour une fécondation in vitro.
  • La conservation du tissu testiculaire sous anesthésie : Cette technique est utilisée dans le cas où le patient est pré-pubère (enfant ou jeune adolescent).

Les échantillons prélevés seront réutilisés après décongélation soit pour une réimplantation soit pour réaliser une maturation in vitro des cellules germinales encore immatures (précurseurs des spermatozoïdes).

 

Certes, le cancer est une maladie lourde parmi tant d’autres, mais les avancées médicales permettent aux patients de garder espoir et de se projeter dans le futur malgré tout, car oui, l’espoir fait vivre.


 Source : Clinique la Rose       https://www.facebook.com/cliniquelarose/


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