Comment les femmes tunisiennes vivent leur sexualité pendant et après la grossesse ?

01/04/2018   Grossesse   4307   med.tn

C’était le thème du travail réalisé par l’équipe de médecins du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Hédi Chaker de Sfax en Tunisie et qui a été publié dans « La Tunisie Médicale ».

Comment les femmes tunisiennes vivent leur sexualité pendant et après la grossesse ?

Quatre-vingts femmes tunisiennes ont été choisies au hasard. Elles avaient eu à répondre à un questionnaire sur leur sexualité au cours de la dernière grossesse, au cours du post-partum (la période qui fait suite à l’accouchement) et sur le retentissement sur leur vie conjugale.

Les patientes était âgées en moyenne de 31,6 ans, avaient toutes un niveau socioéconomique moyen, un niveau d’enseignement secondaire dans 42,4% des cas et étaient femmes au foyer dans 72,7% des cas. Plus de la moitié des patientes (51,5%) avaient deux enfants.

Près de la moitié de l’échantillon, soit 48,5% des femmes, qualifiaient leur sexualité avant la grossesse de satisfaisante.

Pendant la grossesse : 18% des femmes croyaient qu’il était impossible d’entretenir des rapports sexuels et 30%  considéraient que leur sexualité était satisfaisante. Quinze pour cent ont même vu leur activité sexuelle augmenter contre sa diminution chez 54,5% des femmes. Cette diminution était particulièrement prononcée au cours du 3ème trimestre et était imputée à l’inconfort physique dans 83% des cas, la peur de nuire au bébé dans 67% des cas et à la baisse du désir chez la femme dans 33,4% des cas.

La reprise de l’activité sexuelle était de 4 mois après l’accouchement avec des extrêmes allant de 1 mois à 2 ans. En post-partum, 16% des femmes ont rapporté que leurs rapports étaient moins satisfaisants et  64% avaient une diminution de leurs relations sexuelles. Cette diminution était essentiellement due aux pertes vaginales et à la crainte d’une nouvelle grossesse.

Les réponses au questionnaire laissent entendre que la sexualité est encore un tabou dans notre société et que le manque d’informations sur la sexualité était évident chez ces femmes. Il est donc impératif d’encourager le dialogue dans le couple et avec les professionnels de la santé pour pallier à cette insuffisance et pour rectifier certaines idées reçues.

 

E.K.L (Santé Tn)


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