Le sida ennemi public numéro 1

18/02/2022   Cinsellik   1309   Med.tn

Le sida ennemi public numéro 1

Le sida ennemi public numéro 1

Au 31 mai 1990, l’organisation mondiale de la santé a enregistré officiellement 263 000 cas de sida dans le monde.

En 1981, à New York, San Francisco et Los Angeles, une maladie infectieuse fait des ravages parmi des hommes jeunes et presque tous homosexuels. Une nouvelle maladie est née, le syndrome immunodéficitaire acquis (sida, en angl. aïds). Bientôt, on s'aperçoit que la maladie est universelle et atteint des groupes d'individus bien définis. Le virus de l'immunodéficience humaine a été isolé en 1983 par une équipe française de l'Institut Pasteur de Paris, puis en 1984 aux États-Unis. En 1986, un virus analogue est découvert en Afrique de l'Ouest, appelé V.I.H.2.Le V.I.H. (en angl. HIV) a une affinité pour les lymphocytes T4, sous-groupe de lymphocytes dont le rôle est capital dans l'immunité cellulaire. De ce fait, les individus infectés par le V.I.H. deviennent ultérieurement la proie de nombreux germes. L'introduction du V.I.H. dans l'organisme humain suscite la production d'anticorps mis en évidence par des tests de laboratoire : on dit que l'individu est séropositif.

Une deuxième étape est l’apparition chez certains de ces sujets, plus ou moins longtemps après l'inoculation du V.I.H., de maladies qui témoignent de la destruction de leurs défenses immunitaires : c'est la phase du sida proprement dit.

Dès le début de la maladie, des groupes à risques ont été reconnus, en Amérique et en Europe de l'Ouest. Le sida touche, pour 65 %, des homosexuels de sexe masculin, les toxicomanes par injections intraveineuses pour 30 %, les malades ayant été transfusés, et tout particulièrement les hémophiles, pour 2 %. Les enfants nés de mère séropositive sont infectés dans plus de 60 à 70% des cas. Ainsi, en Occident, la maladie est masculine de façon prépondérante, le virus infectant la population hétérosexuelle dans une proportion de 15%. Il semble que l'inoculation soit bien la conséquence de contacts intimes répétés mettant en contact le sang du receveur et les humeurs infectées d'un donneur.

En revanche, on n'a jamais démontré que le virus puisse être inoculé lors de contacts conviviaux tels que le serrement des mains, la prise en commun de repas, etc.

La distribution de la maladie est mondiale. Au 31 mai 1990, le nombre de cas de sida communiqués officiellement à l'O.M.S. par les divers gouvernements des pays concernés est de 263 051 ; mais l'O.M.S. estime à 600 000 le nombre des sidéens et à un chiffre entre 6 et 8 millions celui des séropositifs. D'ici à la fin du siècle, les responsables de l'O.M.S. estiment que le nombre de séropositifs dans le monde atteindra 15 à 20 millions, dont 80 à90% seront dans les pays en voie de développement.

Schématiquement, deux conditions sont requises pour évoquer le sida : l'infection par le V.I.H., l'apparition d'une maladie (infection opportuniste et/ou maladie cancéreuse) témoignant d'une altération des défenses immunitaires. La liste de ces maladies a été proposée par le Center for Diseuse Control (CDC) d'Atlanta (États-Unis). Cette définition méconnaît la phase allant de l'inoculation du V.I.H. à l'apparition du sida, appelée improprement présida, puisque la fréquence de passage au sida varie entre 10 et 20 %. Elle fragmente ainsi artificiellement une maladie dont l'histoire naturelle et l'évolution encore mal comprises comportent vraisemblablement une continuité.

Mais son défaut principal est l'absence d'échelle prédictive de gravité. Or, pour une maladie à l'expression clinique extraordinairement variable, il est important que les médecins aient un outil d'évaluation pronostique. Il leur permettrait d'établir avec une certaine fiabilité une planification des traitements et des dépenses et de communiquer avec les malades et leurs familles.

Le programme mondial de luttre contre le sida de l'O.M.S. a élaboré une classification pronostique qui comporte quatre catégories hiérarchisées : stade 1, infection asymptomatique ; stade 2, maladie bénigne ; stade 3, maladie modérée ; stade 4, maladie sévère. Elle a le mérite d'incorporer toutes les phases, depuis l'inoculation du V.I.H. jusqu'à l'entrée dans le sida avec son pronostic fatal.


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