Les troubles du comportement sexuel

Impuissance ou éjaculation précoce chez l'homme, frigidité, vaginisme ou dyspareunie (c'est-à-dire douleur lors de la pénétration) chez la femme, constituent les troubles essentiellement rencontrés.

Relativement fréquents, ils sont encore trop souvent la conséquence d'une insuffisance ou d'une absence d'information sexuelle.

Il importe de souligner cependant les progrès récemment accomplis dans leur compréhension et leur traitement.

Qui consulter en cas de trouble sexuel?

La fréquence des troubles sexuels l'importance qu'ils revêtent au sein du couple ont conduit à la création d'une nouvelle spécialité médicale : la sexologie.

En pratique, devant un trouble sexuel, il appartiendra au médecin consulté (généraliste ou gynécologue) et au couple ou au consultant ou à la consultante de déterminer si ce trouble nécessite l'aide du médecin lui-même, du psychiatre ou du sexologue. Certains sexologues sont du reste également psychiatres.En revanche,certains psychiatres ne semblent pas s'intéresser particulièrement aux troubles sexuels...

Troubles de la fonction sexuelle chez l'homme

L'éjaculation précoce

Survenant soit lors de la periode en plateau, soit dès la phase d'excitation,provoque chez la femme une sensation de frustration,puisque survenant avant l'orgasme féminin.

L'impuissance

c'est-à-dire l'impossibilité de parvenir à une érection, est, comme le trouble précédent, le plus souvent d'origine psychologique.

Ejaculation précoce et impuissance créent chez l'homme un sentiment d'angoisse, parfois encore aggravé par l'agressivité de la partenaire déçue.

Ainsi se crée souvent un véritable cercle vicieux qui ne pourra être rompu que par des entretiens avec un spécialiste. La participation et la compréhension de la femme sont indispensables pour contribuer à la disparition des troubles.

Ceux-ci ont souvent comme point de départ une émotion amoureuse inhabituelle, une contrariété, un surmenage, etc. Ils peuvent toutefois être en relation avec une névrose, nécessitant alors une psychothérapie.

Dans certains cas enfin, l'impuissance peut résulter d'un trouble vasculaire ou métabolique : diabète, par exemple.

Troubles de la fonction sexuelle chez la femme

La frigidité se définit par l'absence d'orgasme ou de plaisir au cours des rapports sexuels.

Plusieurs degrés peuvent s'observer en réalité:

Iripidite primaire:la femme n'a jamais eu d'orgasme
Frigidité secondaire: l'orgasme a disparu, le plus souvent après une émotion,une contrariété,un choc affectif ou une mésentente sexuelle plus ou moins prolongée

Une absence temporaire d'orgasme peut parfois s'observer après un accouchement.Cet incident est en général de breve dunce et disparaît spontanément.

Certaines femmes,sans ressentir d'orgasme véritable. retirent néanmoins une certaine satisfaction de leurs relations sexuelles. D'autres ont un trouble plus profond, allant parfois jusqu'à la disparition de la libido, c'est-à- dire de tout appétit sexuel.

Comme pour l'impuissance, ce trouble est toujours d'origine psychologique chez la femme, nécessite une psychothérapie spécialisée et l'aide du conjoint.

Certaines femmes se plaignent de sensation de sécheresse vaginale. Ceci peut effectivement se produire après la ménopause, les muqueuses s'atrophient à cause du manque d'estrogènes.

En revanche, chez les femmes non ménopausées, ce trouble traduit en réalité l'absence des sécrétions apparaissant normalement lors de la phase d'excitation. A l'examen gynécologique en effet, la muqueuse vaginale est normalement lubrifiée. Il importe donc de bien faire la distinction entre cette lubrification de base, assurée par les sécrétions hormonales ovariennes, et les sécrétions de la phase d'excitation, indépendantes des hormones et uniquement liées au système nerveux central. Nombre de « sécheresses vaginales » ne sont, finalement, que des problèmes de frigidité ne nécessitant, bien entendu, aucune thérapeutique hormonale.

Le vaginisme

Contraction involontaire des muscles entourant le vagin et déclenchée par toute tentative de rapport ou d'examen gynécologique, empêche toute pénétration intra-vaginale.

D'origine psychologique, ce trouble traduit avant tout une angoisse devant le rapport sexuel. Il cède en général facilement à un traitement médical qui consistera essentiellement à faire prendre conscience à la jeune fille de sa cavité vaginale et du caractère indolore de sa pénétration.

La dyspareunie

Est un trouble ressenti par la femme lors de la pénétration du pénis dans le vagin.

Si la douleur apparaît dès le franchissement de la vulve, il s'agit d'une dyspareunie superficielle,dont l'origine peut être une infection, mycose,par exemple,ou trichomonas (cf.p.124). Dans d'autres cas l'origine est comme pour le vaginisme,auquel elle peut parfois s'associer, purement psychologique.

Il peut également s'agir parfois :

D'un hymen trop étroit
Plus rarement d'une malformation vaginale
Ou simplement d'une tentative de pénétration brutale

Une simple consultation gynécologique permettra de trouver rapidement la cause de cette dyspareunie superficielle et d'y remédier.

Une dyspareunie profonde, c'est-à-dire une douleur survenant au fond du vagin pendant le rapport, traduit souvent une cause organique : salpingite, kyste de L'ovaire, endométriose, etc.

On ne saurait trop insister, en cas d'apparition d'un trouble de la fonction sexuelle, sur la nécessité d'une consultation médicale rapide, et, préalablement, si possible sur la nécessité pour le couple d'aborder ce problème ensemble.

Trop souvent encore on constate des femmes ou des hommes ne parlant même pas de ce problème avec leur conjoint, et attendant passivement des années.Une telle attitude risque de pérenniser le trouble et n'est plus concevable à notre époque.

L'harmonie sexuelle doit faire partie de la vie de tous les couples, elle est le plus souvent réalisable même si,au début de la vie sexuelle ou en cours de route. survient un trouble de la fonction sexuelle qui sera le plus souvent curable, à condition d'avoir le courage d'aborder franchement le problème.