Lutter contre les cancers

23/02/2022   Genel sağlık   1521   Med.tn


Lutter contre les cancers
Le contrôle des cancers

Est difficile car il est entravé par le vieillissement de la population, qui est le principal facteur de leur accroissement. Si les décès par cancers disparaissaient, l'espérance de vie moyenne ne serait allongée que de deux ans environ. Il est heureusement possible de ralentir les processus du vieillissement par une hygiène générale immédiatement favorable à la santé présente et à venir. Cet objectif positif et direct est plus motivant que d'éviter un lointain cancer.

Chercher à reconnaître l'existence d'une tumeur le plus tôt possible passe par une sensibilisation accrue du public, des malades potentiels, qui devraient consulter un médecin dès l'apparition d'un premier symptôme au lieu de le négliger ou, pire, de l'occulter.

Des mesures de dépistage systématiques cherchent à découvrir, chez des sujets supposés bien portants, de petits cancers autrement inapparents ou, mieux encore, des états précancéreux qu'un traitement pourra faire régresser en empêchant leur dégénérescence maligne. Quand la tumeur est reconnue, les traitements anti-cancéreux visent principalement à détruire les cellules cancéreuses. Des associations sont souvent utiles pour combattre sous plusieurs angles les divers composants tumoraux.

Un malade cancéreux traité ne doit être considéré ni comme un pestiféré ni comme un coupable. La réadaptation s'attache à le réinsérer dans son milieu conjugal, familial, social, professionnel, à le « revalider » dans ses capacités physiques et psychologiques, à le réintégrer complètement dans des conditions d'existence normales.

La prévention primaire

Beaucoup de facteurs connus comme étant à l'origine des cancers peuvent être maîtrisés par une intervention personnelle à la portée de chaque individu. C'est le vieillissement physiologique (non nécessairement calqué sur l'âge du sujet) qui favorise les cancers. Le soleil, qui flétrit prématurément la peau et peut provoquer des cancers cutanés, le tabac, qui vieillit prématurément l'ensemble de l'organisme et y induit de nombreux cancers, en témoignent clairement. Le plus fréquent des cancers dans le sexe masculin, celui du poumon, et surtout le plus meurtrier, qui tue 20 000 Français chaque année (presque deux fois plus que les accidents de la route ou que les suicides), disparaîtrait complétement avec l'arrêt du tabagisme, comme il est apparu avec lui et comme il commence à apparaitre chez les femmes, qui ont commencé à fumer il y a 20 ou 30 ans.

Les cancers de la peau, également fréquents mais, pour la plupart, beaucoup moins graves, dépendent d'expositions solaires excessives, surtout chez les blonds ou roux dont la pigmentation naturelle protège mal des rayons ultraviolets B du soleil, les plus nocifs.

Les cancers digestifs sont les plus fréquents dans les deux sexes ; les facteurs alimentaires à leur origine sont complexes et il n'y a pas de recette simple pour les éviter ; leur prévention passe par une bonne hygiène alimentaire. Celle-ci se définit par une alimentation variée et équilibrée de bonne qualité, bien conservée (les produits conservateurs que l'on utilise aujourd'hui ont, à l'inverse des conservations traditionnelles faisant appel à la salaison et à la fumaison, une indiscutable influence bénéfique malgré leur réputation contraire).

L'alimentation gagnerait à être moins riche en matières grasses, en sucre, en alcool, plus riche en boissons non alcoolisées et en fibres végétales qu'elle ne l'est en moyenne dans des pays comme la France. Inversement, aucune des mesures recommandées pour une bonne hygiène alimentaire ne favorise l'apparition des cancers.

Une bonne hygiène génitale, en évitant la survenue répétée d'infections, permettrait de réduire l’apparition des cancers du col utérin, qui est aussi limitée par la réduction du nombre de grossesses. La contraception hormonale n'a pas d'effet direct sur l'apparition des cancers. Son influence sur le développement des cancers du sein semble nulle ou très discrète. Elle diminue les cancers du col utérin en réduisant les grossesses (mais pourrait les augmenter selon la sexualité, en l'absence de surveillance gynécologique régulière) ainsi que ceux de l'ovaire et du corps utérin.

Les cancers professionnels, rares, ont une grande importance dans certaines professions, qui sont soumises à une surveillance sans faille dès que leurs risques ont été suspectés ou reconnus. La pollution ne semble pas avoir de rôle propre individualisable. Elle peut toute fois accroître les risques de cancers chez les fumeurs. Le rôle des virus est surtout important en zones intertropicales. Des campagnes de vaccination sont en cours notamment contre le virus de l'hépatite pour éviter cette infection, qui peut être sévère par elle-même ou par son évolution vers une cirrhose post-hépatique puis par la dégénérescence de la cirrhose en cancer primitif du foie, fréquent dans ces régions. D'autres virus ont une importance plus réduite. Celui du sida favorise indirectement l'apparition de cancers, dont la prévention rejoint donc celle du sida.

La prévention primaire : Le dépistage

On ne peut soumettre une population de personnes une en bonne santé apparente à un dépistage que s'il a assez de chances d'être bénéfique à un nombre suffisant d'individus sans trop nuire à l'ensemble des autres. Cela implique que le cancer dépisté ne soit pas trop rare, que sa découverte à un stade très précoce améliore substantiellement son pronostic par rapport à sa découverte dans les conditions habituelles. En outre, les tests de dépistage doivent être acceptables pour un grand nombre d'individus, suffisamment fiables et pas trop onéreux pour la société.

Le dépistage des cancers du col de l'utérus a fait la preuve de son utilité en permettant l'identification de petits cancers et, surtout, la détection d'états précancéreux, beaucoup plus nombreux. Les femmes jeunes sont actuellement suffisamment sensibilisées à leur santé et à leur vie génitale pour accepter, à intervalles réguliers, un test simple, le frottis vaginal, qui permet d'apprécier l'état de leur col utérin plus complètement que le simple examen clinique.

Une anomalie conduit à proposer des mesures destinées à rétablir un état normal : le col utérin ne peut plus alors se cancériser. Depuis plusieurs décennies, dans les pays occidentaux, on a vu ainsi baisser l'incidence de ces cancers. Ils pourraient théoriquement complètement disparaître si toutes les femmes acceptaient les mesures de dépistage, à un rythme raisonnable, à l'âge où elles sont le plus exposées.

Le dépistage des cancers du rectum et du côlon, les plus fréquents dans les deux sexes, relève du même principe. La recherche dans les selles d'une hémorragie discrète, éventuellement complétée par un examen endoscopique plus approfondi du gros intestin, permet de découvrir des polypes bénins, de procéder à leur ablation et d'éviter leur dégénérescence maligne. Ces tests sont cependant moins simples que le frottis vaginal, la filiation polype cancer est moins assurée que dans le cas précédent et l'évaluation globale de ce dépistage n'a pas encore prouvé sa justification à l'échelon d'une population.

Le dépistage des cancers du sein décèle principalement de petits cancers du sein par autoexamen, examen médical, mammographie. Leur reconnaissance permet de les traiter sans mutilation mammaire et réduit mortalité par ce cancer des Sommes dépistées, du moins après 50 ans.

Le dépistage a été envisagé et étudié pour d'autres cancers sans déboucher jusqu'à présent sur des recommandations d'intérêt indiscutable. L'examen digital du rectum par un médecin (toucher rectal) est un geste simple, justifié lors de tout examen médical pour le dépistage de cancers du rectum dans les deux sexes et de la prostate chez l'homme. Le principal obstacle au dépistage reste une participation trop réduite de la population exposée, qu'il faut mieux informer et motiver.

La guérison et la réadaptation

Les chances de guérison, pour beaucoup de malades, dés chances de guérison, pour passent 50 % et, pour certains, elles peuvent avoisiner 100 %. Des résultats aussi bons s'obtiennent en particulier chez les malades les plus jeunes, présentant certaines tumeurs particulièrement sensibles aux traitements et encore localisées au moment du diagnostic.

Ces résultats ne doivent pas être obtenus à n'importe quel prix. La recherche d'une utopique sécurité absolue entraînerait beaucoup de désagréments et de séquelles superflus. Il faut au contraire et d'emblée éviter le plus possible de désinsérer le malade, organiser son traitement avec un minimum d'hospitalisation en pensant à la réinsertion qui suivra la fin du traitement.

Affirmer la guérison définitive d'un cancer est difficile , C'est de plus irréaliste car, même en l'absence d'une récidive du cancer traité, le malade reste exposé à un autre cancer (favorisé par le même facteur cancérogène, comme par exemple le tabac, ou par son âge) ou à d'autres maladies qui, de toute manière, entraîneront le décès un jour, d'autant plus proche que le malade est plus âgé.

Quand le traitement a fait disparaître toutes les manifestations tumorales (on dit qu'il y a rémission complète), les risques de rechute sont minoritaires et l'avenir peut être envisagé favorablement sans que l'antécédent cancéreux pèse trop. Pour certains cancers d'évolution rapide, principalement chez les sujets jeunes, une récidive de la maladie se manifeste tôt, dans les quelques mois ou les deux années suivant le traitement, ou pas du tout. Aussi est-il effectivement possible d'affirmer la guérison individuellement, après un certain délai, avec une quasi-certitude.

Pour entraîner le minimum de perturbations dans la vie habituelle, sans compromettre pour autant la qualité du traitement et les chances de guérison, il faut tenir compte de l'âge du malade (enfant en croissance ou, à l'opposé, personne très âgée), de son sexe (vie génitale à préserver chez la femme), de sa situation familiale (couple ? enfants ?), géographique, sociale et professionnelle (en activité ou retraité).

Ainsi, l'ensemble des traitements anticancéreux évolue vers des méthodes mieux supportées, compatibles avec un statut ambulatoire, plus courtes et laissant moins de traces. Les interventions chirurgicales sont plus limitées, moins mutilantes et laissent des cicatrices plus discrètes ou des infirmités plus tolérables, notamment grâce aux possibilités de reconstruction et d'appareillage. De même, la radiothérapie distribue, sur des volumes plus limités, des doses mieux réparties et qui entraînent moins de cicatrices fibreuses ou de troubles de croissance chez le jeune.

Enfin, la chimiothérapie est plus souvent limitée à quelques mois de traitement et fait appel à des médicaments dont l'usage comporte moins de risques à long terme. L'association de ces différents types de traitement contribue à renforcer l'action antitumorale en réduisant le retentissement défavorable sur l'organisme.

Elle renforce leur motivation et améliore leur coopération cet pour franchir une épreuve inévitablement pénible mais dont le poids peut être allégé par une bonne relation entre le malade, les soignants et ses proches.

Après le traitement, bien des mesures peuvent réduire les conséquences de la maladie : hygiène générale, notamment alimentaire, kinésithérapie, interventions esthétiques (reconstruction mammaire), apprentissage de soins personnels pour limiter le retentissement d'une petite infirmité.
 Il faut aussi considérer la reprise d'activités personnelles, sexuelles, domestiques, professionnelles de façon progressive avec des indications pratiques aussi détaillées que nécessaires pour aider la personne malade et ses proches à surmonter activement d'inévitables difficultés. Des associations d'anciens malades (qui sont passés par la même épreuve et l'ont surmontée) apportent une aide bénévole très appréciable , complémentaire de celle des divers soignants , ainsi qu'un témoignage très encourageant.
Dans les cas les plus favorables (malade jeune, actif et bien entouré, tumeur limitée, soins de qualité), l'épreuve de la maladie peut se terminer de façon positive, par une « nouvelle naissance » selon l'expression de nombreux malades, qui ont découvert une nouvelle façon d'envisager leur existence après avoir senti leur vie menacée et qui ont établi une nouvelle hiérarchie des valeurs personnelles.


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