La diversité des cancers

22/02/2022   Genel sağlık   1275   Med.tn


La diversité des cancers
La diversité des cancers

Elle dépend du siège anatomique de la tumeur , de la cellule qui a initialement dégénéré, du degré de malignité, des propriétés biologiques qui accompagnent la dégénérescence.

Les cancers ne sont pas distribués en proportion de l'importance des différents tissus de l'organisme. Ils touchent principalement des épithéliums, tissus de revêtement que l'on trouve sur la peau et les muqueuses, l'arbre organes génitaux externes. D'autres épithéliums tapissent des glandes à sécrétion externe, comme la glande mammaire, ou à sécrétion interne, comme la thyroïde, ou encore à sécrétion mixte, comme la prostate et le pancréas : les cancers correspondants semblent soumis à des influences hormonales plus difficiles à identifier.

Les cancers des tissus musculaires et osseux (qui représentent pourtant la plus grande part de la masse d'un corps humain) sont rares. Les cancers de l'enfant représentent 1% de toutes les tumeurs malignes et ressemblent pour la plupart à des tissus embryonnaires.

Cette diversité traduit la variété des facteurs responsables, dits « cancérogènes »: facteurs physiques comme les rayons ultraviolets B du Soleil ou (rarement) radioactifs; facteurs chimiques comme les goudrons, entre autres ceux contenus dans la fumée de tabac, certains colorants industriels ou certains composants alimentaires; facteurs hormonaux d'un tissu ; agents viraux qui peuvent s'incorporer directement dans l'A.D.N. du noyau des cellules et perturber leur programmation génétique.

Dans tous les cas, les cellules cancéreuses naissent à partir de cellules normales, dont elles gardent, du moins au début de l'évolution, les principales propriétés. Cependant, les cellules cancéreuses perdent certaines capacités, notamment celle de répondre normalement aux différents messages régulateurs des divisions cellulaires, émanant du voisinage ou de l'ensemble de l'organisme. Elles échappent ainsi aux influences destinées à contrôler leur multiplication et le volume d'ensemble du tissu pour empêcher notamment son développement excessif, lequel caractérise les tumeurs cancéreuses.

La naissance et l'origine d'un cancer

Le cancer, dégénérescence néoplasique, survient presque toujours au terme d'une évolution de plusieurs années ou dizaines d'années pendant lesquelles le tissu normal a été soumis à des influences toxiques. Des modifications apparaissent peu à peu, d'abord indétectables, fragilisant les cellules et créant de nouvelles conditions de déséquilibre.

La cancérisation apparaît ainsi comme la conséquence de plusieurs événements qui doivent s'associer ou se succéder dans un ordre qui n'est pas aléatoire. Intervient tout d'abord, dans certains cas, la fragilité constitutive d'un organisme, d'un tissu, d'une cellule, qui se trouvent, pour des raisons encore mal connues (et exceptionnellement détectables chez un individu), vulnérables vis-à-vis d'une agression extérieure ; interviennent ensuite des facteurs extérieurs toxiques, plus souvent multiples qu'uniques, créant des conditions d'environnement défavorables à l'équilibre du tissu soumis à leur influence; puis on peut observer l'apparition des modifications intracellulaires, entraînant une fragilité croissante des cellules considérées.

Une modification plus décisive que les précédentes aboutit à une cellule potentiellement cancéreuse (phénomène d'initiation). A partir de ce stade, des circonstances favorables à la multiplication de cette cellule vont initier tout d'abord une excroissance non envahissante (phénomène de promotion), puis la poursuite du développement de cette population cellulaire (clonale, c'est-à-dire descendant d'une seule cellule), qui envahit alors les tissus adjacents :

  • Le cancer invasif est alors constitué. L'évolution peut se poursuivre par le détachement, à partir de ce foyer initial, de cellules qui ont acquis de nouvelles propriétés et qui sont capables de migrer et de fonder à distance des foyers métastatiques
  • L'équilibre organique ou psychologique de l'individu n'a pas un rôle prouvé (en dépit de nombreuses enquêtes qui l'ont exploré), sauf indirect : il en est ainsi, par exemple, d'un état de stress, dans la mesure où il conduit une personne à fumer

Cancéreux célèbres

L’auteur du Pavillon des cancéreux et prix Nobel de littérature, A. Soljeitsyne, est la preuve que l'on eut guérir d'un cancer, que le traitement nécessaire peut laisser des traces discrètes et préserver la possibilité d'engendrer. Beaucoup d'autres personnalités connues ont été également guéries d'un cancer : François Mauriac (qu'une association d'anciens malades a pris pour éponyme), le gardien de but Joël Bats, les présidents des États-Unis S. G. Cleveland (à la fin du xix° siècle), L. B. Johnson et plus récemment R. Reagan. Par contre, Sigmund Freud est mort après 14 ans dévolution d'un cancer de la bouche entretenu par une consommation persistante de cigares.

La guérison est possible

La guérison tient aujourd’hui principalement à l'ablation ou à la destruction des cellules malignes par des traitements locaux (chirurgie, radiothérapie) ou généraux (chimiothérapie). Elle tiendra sans doute à l'avenir à des méthodes plus subtiles visant à rétablir par des moyens immunologiques ou biologiques le contrôle d'une prolifération cellulaire déréglée (c'est ce que fait déjà partiellement l'hormonothérapie).

Le principal est l'âge du malade, qui a d'autant moins de chances de guérir qu'il est âgé.

Le sexe intervient également :

  • Le sexe intervient également : D'un point de vue purement statistique, les hommes ont moins de chances de guérison que les mais cela tient à la distribution inégale des cancers favorisés par le tabagisme
  • En moyenne, une femme atteinte d'un cancer a deux chances sur trois d'être vivante cinq ans plus tard, un homme a seulement une chance sur trois

Le type du cancer a bien entendu une grande importance : certaines tumeurs, comme celles favorisées par le tabac, ont des chances de guérison particulièrement faibles (en raison de leur gravité propre et de leur apparition dans un organisme globalement altéré par cette intoxication) ; d'autres cancers comme ceux de la peau ou des testicules peuvent être guéris dans la grande majorité des cas.

Il convient de prendre également en compte l'extension du cancer, qui dépend largement de la précocité du diagnostic, c'est-à-dire de la célérité avec laquelle le patient va voir un médecin après l'apparition des premiers symptômes ; un cancer localisé guérit plus souvent et avec un traitement moins important qu'un cancer généralisé.

Enfin intervient la sensibilité du cancer aux traitements : tous les cancers ne réagissent pas de la même façon aux radiations ionisantes ou à la chimiothérapie ; selon les cas, ils sont dits plus ou moins radiosensibles ou chimio-sensibles.

Quand le malade ne peut être guéri, l'évolution vers la mort doit être accompagnée, si possible par les proches parents et amis et par les soignants, dans des conditions dignes et paisibles que la médecine peut aujourd'hui assurer dans presque tous les cas.


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