Conséquence de l'hypertension

24/02/2022   Genel sağlık   2413   Med.tn

Conséquence de l'hypertension

Conséquence de l'hypertension

Le cerveau est le seul organe conçu avec des artères petites, mal protégées et soumises entièrement à la pression existant dans les grosses artères. C'est aussi le seul organe, avec le muscle cardiaque et les muscles respiratoires, qui doit être irrigué partout et sans aucune interruption. Si la pression artérielle est élevée, et surtout si elle a des poussées brutales, les petites artères du cerveau se dilatent et peuvent se rompre, provoquant ainsi des hémorragies cérébrales. Le malade tombe alors dans le coma, rien ne peut le réveiller, sa respiration devient irrégulière et il meurt en deux ou trois jours. Parfois, l'accident provoque une paralysie de tout un côté, c'est l'hémiplégie.

Au niveau du rein, les petites artères disposent de protections ; elles se ferment pour résister à l'hypertension artérielle ; mais, à la longue, les petites unités de filtration (les néphrons) reçoivent de moins en moins de sang et une insuffisance rénale peut apparaitre. On a alors recours au rein artificiel pour éviter l'évolution fatale de cette néphro-angiosclérose.

Les artères sont également touchées par l'hypertension artérielle, qui accélère la formation de plaques athéroscléroses. Les complications sont le rétrécissement ou l'occlusion des artères. Le ventricule cardiaque est obligé de « pousser » plus fort à chaque battement ; de ce fait, le cœur se « muscle » et devient gros. Pendant longtemps, ce gros cœur peut fonctionner normalement, mais, un jour, sa masse devient trop importante et les artères coronaires n'arrivent plus à le nourrir correctement, surtout si elles sont atteintes par l'athérosclérose. Le cœur ne peut plus faire son travail : c'est l'insuffisance cardiaque.

L'hypertension artérielle peut aussi détruire les vaisseaux oculaires rétiniens et conduire à la cécité. Ces complications ont été heureusement considérablement raréfiées par le traitement de l'hypertension artérielle. La fréquence des hémorragies cérébrales a diminué des deux tiers depuis les années 1960.On sait que le fait de traiter l'hypertension artérielle prolonge la vie et, surtout, prolonge la vie sans handicap. Cela constitue, avec les vaccinations, une grande acquisition de la médecine, qui s'oriente maintenant vers la prévention de l'hyper-tension et de l'athérosclérose.

Traitement de l'hypertension

Les hypertendus doivent retrouver un poids normal, manger peu de sel et faire de l’exercice. S'ils fument, ils doivent cesser et, si leur taux de cholestérol (cholestérolémie) est élevé, ils doivent adapter leur réme de façon à le faire baisser. Il important de concevoir le traitement de l'hypertension artérielle comme un élément de lutte contre les maladies artérielles en général, et il serait particulièrement absurde de s'acharner à faire baisser la tension en laissant le patient fumer un grand nombre de cigarettes. L'autre aspect important du traitement de l'hypertension artérielle est qu'il s'adresse le plus souvent à des sujets qui ne sentent pas malades.

Il doit donc être expliqué le mieux possible, en précisant bien les objectifs pour suivis et le fait que, à la moindre intolérance au traitement, celui-ci sera arrêté et le médicament remplacé par un autre mieux supporté. Lorsque, malgré un respect suivi des mesures d'hygiène de vie, la pression artérielle reste trop élevée, des médicaments sont nécessaires. Les plus fréquemment employés appartiennent à quatre grandes catégories : les diurétiques, les bêtabloquants, les antagonistes du calcium et les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine.

Les diurétiques sont les médicaments dont on a le mieux démontré l'efficacité quel que soit l'âge de l'hypertendu. Employés depuis plus de trente ans, ils font perdre de l'eau et du sel et permettent aux parois artérielles de retrouver une certaine souplesse ; ils font ainsi baisser la pression artérielle ; le même effet peut être obtenu en supprimant totalement le sel de l’alimentation mais ces régimes sont mal supportés en pratique.

Les bêtabloquants ralentissent le cœur et limitent l'action du système rénine ; ce sont également de bons produits pour lutter contre les maladies ischémiques du myocarde.

Ils sont donc utilisés pour les patients qui ont traitement, l'hypertension artérielle et une maladie des coronaires. Les antagonistes du calcium dilatent les vaisseaux et abaissent ainsi la pression artérielle.

Enfin, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine entravent l'action du système rénine et empêchent lai production de l'angiotensine. En pratique, on cherche quel est le type de médicament le mieux toléré par le patient ; en cas de besoin, on ajoute au traitement un produit d'une autre famille. Les hypertensions qui résistent à ces différentes thérapeutiques sont rares. À condition d'être exigeant sur le dépistage et la rigueur du traitement, l’hypertension artérielle devrait être aujourd’hui un problème maitrisé.

L'insuffisance cardiaque et la greffe

Les causes des insuffisances cardiaques sont variées. Les maladies des valves cardiaques et l'hypertension artérielle accroissent le travail du cœur et, à terme, peuvent conduire à l'insuffisance cardiaque. Les infarctus du myocarde peuvent détruire une partie si importante du muscle cardiaque que le cœur fonctionnel restant est insuffisant ; enfin, des maladies du muscle cardiaque peuvent détruire petit à petit ou brutalement ce muscle, amenant des sujets jeunes à l'insuffisance cardiaque. Lorsque le cœur est insuffisant, i se dilate et son rythme s'accélère. Cela lui permet, parfois pendant longtemps, de maintenir un débit de sang normal au repos. Mais, lorsque le sujet fait un effort, dans la mesure où le débit sanguin ne permet pas l'oxygénation suffisante des organes sollicités, il se sent bloqué dans son effort ; de plus, le sang stagne en amont du ventricule défaillant.

Si la défaillance est surtout ventriculaire gauche, comme après un infarctus du myocarde, le sang qui revient des poumons stagne dans la circulation pulmonaire, du plasma passe de la circulation pulmonaire vers les voies aériennes et conduit à l'œdème pulmonaire. Celui-ci gêne l'oxygénation du sang et provoque de l'essoufflement. Au début, cet essoufflement n'est sensible qu'à l'effort ; mais, lorsque la maladie est sévère, un essoufflement permanent peut oppresser le malade, l'empêchant de dormir, et, souvent, provoquer la mort par asphyxie.

Lorsque la défaillance est surtout ventriculaire droite, les oedèmes sont situés au niveau des chevilles, des jambes, du foie. Ces œdèmes dans le territoire de la veine cave inférieure sont moins dangereux, mais très gênants.

On peut réduire longtemps les symptômes de l'insuffisance cardiaque en traitant le mieux possible sa cause et, surtout, en interdisant la consommation de sel et en prescrivant des diurétiques. Lorsque la maladie s'aggrave, il faut augmenter les doses diurétiques, ajouter des médicaments qui renforcent la contraction du cœur, ou qui font baisser la pression artérielle de façon que le cœur ait le moins de travail possible.

Si tout indique que le malade a moins d'un an à vivre, s'il a moins de 60 ans et si le reste de son organisme est sain, on peut lui proposer une greffe cardiaque. Il faut pour cela disposer du cœur d'un sujet jeune qui vient de mourir et dont les battements cardiaques sont artificiellement maintenus jusqu'au prélèvement. Deux à trois cents greffes cardiaques chaque année sont pratiquées en France.

L'intervention est accompagnée de la prévention médicamenteuse du rejet du greffon. Sept à huit fois sur dix, les malades à qui l'on greffe un cœur survivent plus de deux ans, au prix d'une surveillance et d'un traitement lourds. Après deux ans, la vie des greffés cardiaques devient normale.


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